Des échantillons d’ADN ont été trouvés dans une tortue de mer datant de six millions d’années

Des chercheurs ont récemment fait une découverte fascinante en identifiant de l’ADN préservé dans les fossiles d’une ancienne tortue de mer. Cette tortue était étroitement liée aux espèces de tortues olivâtres et olivâtres que l’on trouve aujourd’hui, et les restes fossilisés ont été datés d’environ six millions d’années.

Le genre Lepidochelys est composé de différentes espèces de tortues marines, parmi lesquelles la tortue de Kemp (Lepidochelys kempii) et la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea) sont les plus connues. Tristement, toutes ces tortues sont actuellement en danger d’extinction en raison de la dégradation de leurs habitats côtiers, de la pêche accidentelle et d’autres menaces.

La compréhension de l’évolution de ce genre est encore limitée principalement en raison du manque de preuves fossiles incontestables pour ce groupe. Les tortues marines ont des os légers et peu d’os solides qui se fossilisent facilement, ce qui rend leur préservation difficile. C’est pourquoi cette nouvelle découverte revêt un intérêt particulier.

Lors d’une étude, des chercheurs ont décrit la découverte d’une carapace partiellement préservée dans la formation Chagres au Panama, datant du Miocène supérieur, soit environ six millions d’années. Cette carapace représente le plus ancien enregistrement fossile connu de Lepidochelys, une espèce de tortue marine. Elle est potentiellement étroitement liée à une espèce récemment découverte appelée L. olivaceacar, partageant un nombre similaire d’écailles pleurales. Cependant, le statut taxonomique précis de cette espèce reste incertain.

Le fossile de tortue. Crédits : Dr Edwin Cadena, Universidad del Rosario et STRI

Les scientifiques ont révélé avoir peut-être identifié des éléments d’ADN maintenus à l’intérieur des ostéocytes de la tortue. Les ostéocytes, qui jouent un rôle crucial dans le métabolisme osseux et la densité osseuse, ont été scrutés par les chercheurs au microscope, révélant des structures internes s’apparentant à des noyaux. Puisque le noyau d’une cellule contient l’ADN, le matériel génétique de l’organisme, les chercheurs ont entrepris un test pour confirmer la présence d’ADN dans ces structures similaires à des noyaux. Le résultat positif obtenu a suscité leur grande surprise.

Cependant, il est important de noter que bien que cette découverte constitue une preuve assez solide de la présence de matériel génétique dans les ostéocytes de la carapace de tortue, ce n’est pas une preuve directe. Pour confirmer la présence de matériel génétique, les chercheurs auraient dû l’identifier et le séquencer.

Il est à souligner que la découverte de cet ADN pourrait potentiellement révolutionner notre compréhension. Jusqu’à présent, l’ADN le plus ancien récupéré et séquencé provient d’un mammouth vieux de 1,2 million d’années, découvert dans le pergélisol sibérien.

La découverte de ces traces d’ADN, ayant potentiellement six millions d’années, suggère que le matériel génétique pourrait être préservé sur une période beaucoup plus longue que prévu. Cela reste vrai même dans des environnements plus chauds, qui ne sont normalement pas propices à la conservation des molécules d’ADN.

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